Ce billet a paru à l’origine sur le blogue Fractale Framboise et est reproduit ici à peu près tel quel (au plus, j’ai mis à jour certains liens ou corrigé une faute). Notez bien la date de publication ci-dessus: il se peut que certaines des informations présentées dans le texte ne soient plus très actuelles, même si le fond demeure pertinent.
Plus j’écris, plus je raffine mes outils. Parfois, je le fais au lieu d’écrire, ce qui revient à une forme de procrastination. C’est aussi par goût d’exploration: le processus d’écriture me fascine, j’en ai souvent parlé ici. Et je me suis demandé si mes outils pourraient servir à d’autres…
Quand j’ai écrit mon premier roman, je ne savais pas tellement comment m’y prendre. Je me suis créé une poignée de fichiers: un fichier d’idées en vrac, un autre décrivant la ville fictive de Saint-Nicaise-du-Sabot, une liste de personnages (que j’avais nommée, prétentieusement, dramatis_personae.txt). Deux synopsis (synopsii? en fait, selon le Wiktionnaire, ce sont des synopses au pluriel). Mes synopses étant fort détaillés, j’avais mon chemin tracé d’avance, ce qui me rassurait. Le résultat m’a paru un peu mécanique par endroits, mais ça s’est amélioré à la réécriture.
Pour le deuxième, je me suis donné plus de liberté. Le synopsis avait un début en béton et devenait de plus en plus… vaporeux, disons, en allant vers la fin. Je le précisais et l’étayais à mesure que je découvrais mes personnages et leur manière de faire. Si mon synopsis était plus flou, mon système de fichiers était plus solide. J’avais pu voir quels fichiers étaient les plus utiles et comment je pouvais les organiser pour éviter les redondances autant que possible. Mon système m’a rendu la réécriture un peu plus facile; le roman (qui pourrait paraître cette année, oui oui) ne s’en portera que mieux.
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