Ce billet a paru à l’origine sur le blogue Fractale Framboise et est reproduit ici à peu près tel quel (au plus, j’ai mis à jour certains liens ou corrigé une faute). Notez bien la date de publication ci-dessus: il se peut que certaines des informations présentées dans le texte ne soient plus très actuelles, même si le fond demeure pertinent.
Je les ai entendus piailler vers 14h15. Par la fenêtre de la cuisine, j’apercevais tout juste leurs têtes qui défilaient – masquées, maquillées – et parfois un adulte avec eux, déguisé lui aussi. Des enfants du primaire, en longue file grouillante, qui descendaient la côte; une horde colorée ponctuée d’occasionnels chapeaux de sorcières bien pointus.
J’étais prêt. Noël m’énerve mais j’aime bien l’Halloween: les riches nuances de l’automne, les arbres qui deviennent squelettiques, le goût du macabre que l’on se permet d’exprimer. Hier, j’ai guetté du coin de l’oeil ces enfants qui ont défilé pendant ce qui m’a paru cinq minutes pleines. Ils étaient, quoi, deux cents, trois cents? J’avais acheté amplement de bonbons, mais j’ai eu un doute: et s’ils venaient tous sonner chez moi? Depuis cet été, j’habite dans une maison, dans un quartier résidentiel, et je tenais à faire ma part en engraissant les enfants des voisins.
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