Aéroport Pierre-Elliott-Trudeau. En arrivant à la porte d’embarquement, je trouve mes confrères : Sébastien Chartrand et Claude Janelle. Nous sommes tous trois publiés par la maison d’édition Alire, qui, on dirait bien, nous a jugés sortables : assez pour nous envoyer à Nantes pour les Utopiales, festival de science-fiction renommé. Bientôt, nous faisons la file sagement en discutant des frontières floues qui délimitent les genres. Claude est l’autorité en la matière, ayant rédigé le DALIAF (le dictionnaire des auteurs des littératures de l’imaginaire en Amérique française). Sébastien, lui, en est au deuxième roman d’une série qui explore, explique et remixe les légendes québécoises : une œuvre un peu dure à classer. Nous discutons d’une nouvelle en particulier où le bruit d’un avion fait la différence entre fantastique et science-fiction.
Embarquement. Décollage. Le bruit d’un avion nous entoure pendant près de sept heures. Puis c’est l’aéroport Charles-de-Gaulle, et un autre avion pour une heure de vol encore.
À Nantes, le chauffeur de taxi nous présente la ville à mesure que nous nous y enfonçons. « Vous devez voir l’éléphant mécanique », nous dit-il. Et il y a peut-être un dragon ou un ptérodactyle, aussi, à moins qu’il ne soit parti. Des bêtes énormes, en tout cas. Ça vient me remuer le cinéma, j’imagine des batailles de kaiju.
[lire le reste…]