Ce billet a paru à l’origine sur le blogue Fractale Framboise et est reproduit ici à peu près tel quel (au plus, j’ai mis à jour certains liens ou corrigé une faute). Notez bien la date de publication ci-dessus: il se peut que certaines des informations présentées dans le texte ne soient plus très actuelles, même si le fond demeure pertinent.
Ça commence différemment pour chacun. Pour moi, c’est arrivé dans un bar miteux, par un soir d’égarement où je ne savais plus trop ce que je voulais faire de mon existence. Une bagarre a éclaté et, dans la confusion, j’ai été mordu par un conteur. Depuis, chaque fois que la nuit tombe, je deviens conteur à mon tour.
Un de mes confrères dit avoir été mû, lui, par la honte et la peur. Beaucoup d’autres, rassurez-vous, ont débuté dans la joie. Nombreux sont ceux qui sont devenus conteurs graduellement et ne s’en sont rendu compte qu’une fois confrontés au fait accompli. Peu importe nos origines, nous vivons tous pour les histoires: pour l’image évocatrice, pour le mot juste, pour le plaisir de partager notre imaginaire. Parce qu’on peut se faire payer pour proférer des niaiseries en public.
[lire le reste…]