Ce billet a paru à l’origine sur le blogue Fractale Framboise et est reproduit ici à peu près tel quel (au plus, j’ai mis à jour certains liens ou corrigé une faute). Notez bien la date de publication ci-dessus: il se peut que certaines des informations présentées dans le texte ne soient plus très actuelles, même si le fond demeure pertinent.
S’il y a une chose que les écrivains font bien, c’est de se pencher sur leur propre fonctionnement et sur les mystères de leur métier quand ils devraient plutôt être en train de rédiger leur prochain roman. Il faut dire que la curiosité du public y est pour quelque chose. Pour qui n’écrit pas, l’existence de la fiction suscite de nombreuses questions, dont la sempiternelle « Où prenez-vous vos idées? »
Divers auteurs ont tenté d’y répondre de diverses manières. Harlan Ellison prend un malin plaisir à révéler l’existence d’un certain « Idea Service » à Schenectady, NY qui lui livre des idées fraîches à chaque semaine.[1] Stephen King, lui, a écrit une histoire sur le sujet: « The Ballad of the Flexible Bullet ». Neil Gaiman a rédigé un bon essai où il explique entre autres que les idées sont la partie facile du processus. Il met aussi le doigt sur un principe tout simple: tout le monde a des idées, mais les écrivains sont plus adeptes à remarquer quand ça leur arrive.[2]
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