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des histoires qui marchent

parce que l’écriture, c’est pas sorcier (sauf quand ça l’est)

classé sous: réflexions · 30 août 2007

Le premier roman

Ce billet a paru à l’origine sur le blogue Fractale Framboise et est reproduit ici à peu près tel quel (au plus, j’ai mis à jour certains liens ou corrigé une faute). Notez bien la date de publication ci-dessus: il se peut que certaines des informations présentées dans le texte ne soient plus très actuelles, même si le fond demeure pertinent.

La nouvelle demande à être partagée, alors voici: mon premier roman sera publié. Une fêlure au flanc du monde (titre provisoire) a enfin trouvé sa place parmi les publications à venir des éditions Alire (voir le lien au bas de la page d’accueil).

Il est trop tôt pour annoncer une date de publication: je ne sais pas encore ce qu’on me demandera comme travail de révision. En attendant de m’y mettre, je travaille sur d’autres projets. J’ai écrit beaucoup de fiction cet été, ce qui explique un peu, sans l’excuser, ma faible présence sur ce blogue. Mais puisque j’en suis à bloguer en ce moment, aussi bien en profiter pour parler écriture. J’aurai beaucoup appris de ce premier roman – et ce n’est pas fini, j’imagine.

Brèves impressions sur l’écriture du roman, donc:

C’est long. Il faut dire que j’ai commencé à envisager ce roman il y a longtemps, comme on envisage de visiter l’Europe: je voulais le faire un jour mais je sentais que je n’en avais pas encore les moyens. J’accumulais des notes. Au début 1998, je faisais déjà des essais de narration et des esquisses de personnages. Il a fallu encore des années avant que je m’attaque à l’écriture du premier jet. Du travail plus intensif, mais un effort de longue haleine tout de même. Certains font vite; je n’y arrive pas encore.

Des mois et des mois plus tard, j’ai enfin pu soumettre un manuscrit que l’éditeur s’est fait un plaisir de refuser. Le comité de lecture d’Alire avait décelé tous les défauts dont j’étais conscient mais que je croyais bénins, et en avait trouvé d’autres encore. Après une longue période de révision et une nouvelle période de suspense, j’ai enfin une réponse positive de l’éditeur, mais il reste à voir combien de temps ça prendra encore pour que le livre atterrisse sur une tablette près de chez vous.

NaNoWriMo et le roman sérieux. Le National Novel Writing Month est un défi annuel qui consiste à écrire un roman de 50 000 mots en trente jours. Je l’ai fait une fois dans l’esprit de l’événement, juste par défi, en écrivant une histoire que je ne prévoyais pas publier. Comme j’appréciais le sentiment de ne pas être seul à travailler, j’ai repris l’expérience l’année suivante et écrit en un mois les 50 000 premiers mots de L’épreuve du fêlé (mon titre à l’époque). Or, l’approche qui m’avait servi la première fois convenait moins bien pour cette deuxième oeuvre. C’était surtout évident au niveau du dialogue: j’avais tendance à en écrire beaucoup sans me soucier suffisamment de son efficacité. C’est un outil que j’avais peu utilisé dans les nouvelles et les contes que j’écrivais auparavant, et c’est donc en ré-écriture de roman que j’ai commencé à le maîtriser.

Le NaNoWriMo m’a-t-il nui? Je ne crois pas. Ma première participation m’a mis en confiance en me permettant d’expérimenter avec un texte long. Je ne reprendrais pas l’expérience avec un roman que je compte publier, mais je suis content d’être passé par là.

Garder le rythme, rester vif. Tentons une analogie: écrire un roman, c’est un vol migratoire en solo. Ça demande de l’endurance. En phase de composition, j’essaie de d’écrire chaque jour autant que possible. Si je passe trop longtemps sans battre des ailes, je pique du nez et c’est difficile de reprendre une altitude confortable. J’essaie de terminer chaque séance d’écriture en mouvement, au milieu d’une scène, pour profiter chaque jour de l’élan de la veille.

Ce qui est frustrant, c’est que la longueur semble diluer la force de la prose. J’adore écrire de très courts textes: des vignettes, des esquisses. Facile d’être lyrique et inventif dans ce cas: les enjeux sont nuls, on n’hésite pas à prendre des risques. On fait un petit saut qui donne l’illusion d’un envol.

Le roman, lui, se tend de lourdes lignes d’intrigue et de trajectoires de personnages. Facile de s’y empêtrer alors qu’on devrait filer au-dessus et raconter le tout avec verve et élégance. Quand il faut se battre pour avancer, on est plus porté à décrire bêtement, on oublie d’offrir un regard frais. On peut se rendre à destination ainsi, à coups de prose insipide, mais c’est plutôt un voyage mémorable qu’on doit au lecteur.

Deux boîtes à outils. Dans les traités sur l’écriture, il est souvent question des outils de l’écrivain: la ponctuation, la métaphore, la répétition, et ainsi de suite. Elle est fascinante à explorer, cette boîte à outils infinie. Là où je m’amuse aussi, avec le roman, c’est dans la création d’un autre ensemble d’outils au niveau organisationnel. Outre le texte du roman, je déploie tout un arsenal de fichiers: synopsis, fiches de personnages, liste de chapitres et de scènes, graphique de progrès, grille de temps, liste de détails à surveiller lors de la révision… C’est mon côté informaticien, peut-être. J’établis ainsi un « kit de roman » que je peux réutiliser et adapter d’une oeuvre à l’autre. C’est utile. Le danger, par contre, c’est de passer plus de temps à raffiner ces outils qu’à écrire le fameux roman. Comme si les occasions de procrastination n’étaient pas déjà assez nombreuses… (Ajout – 19/10/2012: Depuis, j’ai tant procrastiné que ça a fini par porter fruit! Mon « kit de roman » est devenu un système nommé l’échafaudage, que je propose sur mon site web.)

J’arrête ici, d’ailleurs, avant que ce billet ne devienne une excuse pour négliger mes projets en cours. Libre à vous d’en faire un prétexte pour discuter d’écriture…

mots-clés: édition, Fractale Framboise, organisation, réécriture, roman, style

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Photos d'auteur par Jean-François Dupuis; image d'horlogerie en page d'accueil créée à partir de cette photo prise par Shane Lin sous license Creative Commons BY-SA 2.0

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